En 1661, l’abbé Richard Paschasius fait construire un jubé pour faciliter l’accompagnement musical des solennités religieuses. L’existence d’un orgue est attestée depuis le 16e siècle. L’orgue a été reconstruit à plusieurs reprises, notamment en 1901 par Johannes Klais de Bonn (Opus 138).

Les grandes orgues actuelles datent de 1952-53 et sont également l’oeuvre de Johannes Klais de Bonn (Opus 1010). Restauré en 1991, l’instrument compte désormais 73 jeux réels et plus de 6000 tuyaux.

Manufacture d’orgues Hugo Mayer, D-Heusweiler, 2017

Manufacture d’Orgues Luxembourgeoise (Andreas Westenfelder) 2004

Les Chœurs de la Basilique sont placés sous la direction de Marc Juncker.

Historique

Les Chœurs de la Basilique sont aux services de la paroisse et de la ville d’Echternach depuis 1854.

Pendant les années de guerre 1940-45, le chœur a été condamné au silence. Depuis 1953, après la reconstruction de la Basilique, un grand-orgue Klais accompagne le grand nombre de chanteurs sur le jubé spacieux.

Depuis cette année-là, la chorale est transformée en «chœur mixte» en admissant désormais des femmes, le répertoire s’est considérablement enrichi. Marcel Weber, organiste titulaire depuis 1959, exerçait la double fonction d’organiste et de directeur de la chorale, pendant le notaire Joseph Hoffmann jouait les orgues comme organiste enthousiaste et talentueux. Cette symbiose très heureuse s’est terminée avec la mort de Jos. Hoffmann fin 1983 et de Marcel Weber début 1986. A partir de 1986 Jean-Marie Kieffer, professeur de musique et de religion au Lycée Classique d’Echternach, occupe le poste d’organiste, succédé par Paul Kayser en 2014 et en septembre 2018 par Jos Majerus.

Depuis 1986, Marc Juncker (entretemps directeur honoraire de l’école régionale de musique de la ville d’Echternach) dirige les Chœurs de la Basilique. Sous son impulsion et en coopération avec l’orchestre de chambre « Estro Armonico », des concerts se succèdent avec les grands œuvres de musique sacrée baroque, classique et romantique.

Regensburger Domspatzen 2019

Des chorales luxembourgeoises et étrangères sont régulièrement invitées à se produire dans la Basilique.

Les imposantes cloches des deux clochers de la façade Ouest impressionnent par la profondeur majestueuse de leur timbre sonore.

Bref aperçu historique des cloches d’après-guerre
1944 – En décembre 1944, les troupes allemandes en retraite font sauter la Basilique. Toutes les cloches sont détruites, y compris la cloche de St Sébastien offerte par l’empereur Maximilien en 1512.
1948 – La fonderie Rüetschi à Aarau (CH) fond six cloches pour la Basilique (si b° – ré b’ – mi b’ – fa’ – la b’ – si b’).
La nouvelle cloche St Sébastien (si b°) ainsi que ses inscriptions sont copiées de l’ancienne cloche de 1512.
1953 – Pour la la consécration de la Basilique, les catholiques néerlandais font don d’une cloche Bourdon (sol b °, Eijsbouts NL-Asten).
Les trois petites cloches de la fonderie Rüetschi sont transférées dans le clocher de la nouvelle église à Bollendorf-Pont et remplacées par trois cloches de la fonderie Eijsbouts, accordées au Bourdon.
1999/2000 – Le Bourdon fêlé est supprimé. Les trois cloches Eijsbouts sont transférées à Bollendorf-Pont et les cloches Rüetschi réintègrent la tour sud-ouest de la Basilique.
Hans August Mark de D-Brockscheid fond trois nouvelles cloches (fa° – la b° – do²).
Le projet initial, prévu après la guerre, est enfin réalisé.

En 2009 la societé André Voegelé de F-Strasbourg installe un nouveau carillon dans le clocher sud-est, avec un clavier à coup de poing (ritournelle automatique et tous les accessoires).
Les 50 cloches du carillon (avec un poids total de 12.000 kg) sont fondues par la fonderie de l’Abbaye de D-Maria Laach sous le Frère Michael Reuter (technique traditionnelle). La plus grosse des cloches pèse 1.900 kg.
Les cloches du carillon sont en profil progressif (en s’alourdissant de plus en plus pour les petites cloches) et accordées (selon le La international de 440Hz à 20°) aux cloches de volées de la Basilique.
Le carillon est maintenu par la société Eijsbouts (NL).

Le clavier peut être actionné de manière traditionnelle, sous les poings du carillonneur, ou de manière automatique grâce à un système de vérins pneumatiques.
Le carillon marque le temps en égrenant ses ritournelles toutes les demi-heures entre 10h et 17h (le dimanche à partir de 13h) et joue e.a. des mélodies en l’honneur de St Willibrord.

Il y a régulièrement des concerts de carillonnistes.

Textes: Francis Erasmy, Pfarrarchiv

Photos: Francis Erasmy, Serge Feltes, Margret Friedrich (Fotostudio Creativ Echternach), Jonathan Scott, Frank Wilhelm, Pfarrarchiv